Avec Mission : Impossible III, la belle Michelle Monaghan s'est essayée à l'action. Normal, quand on sait que derrière la caméra se trouvait J.J. Abrams, l'homme qui a créé le canon télévisuel de la warrior en débardeur,
de Sydney Bristow (Alias) à Kate de Lost. Abdos, explosions, coups de pieds circulaires. La routine hollywoodienne, quoi.
Les scènes d'action, ça vous a plu ?
Tenir un flingue, c'est pas si facile que ça en a l'air. Vers la fin du film, je cours, je transpire et je dégomme les méchants. Je suis habituée à connaître mes répliques et à me placer là où on me dit. Point barre.
Donc je me suis surtout entraînée au maniement des armes. Pour les scènes d'action, vous avez trois caméras qui tournent en simultané, une explosion imminente qui implique que vous devez réussir la scène en une seule prise, vous devez courir, parler, plonger,
tirer au pistolet, le tout avec Tom Cruise à vos côtés. C'est une situation super stressante. Tom a été très cool, il m'a guidée : «Tu dois plonger comme ça, faire attention à ton poignet quand tu atterris, appuie sur la détente mais pas trop près de
mon visage sinon tu vas me brûler les yeux, etc.» Quelques jours de baston m'ont suffi. Un peu plus et j'avais les cheveux gris.
Le corps est-il un outil important dans le métier d'acteur ?
C'est un outil crucial au cinéma, et pas seulement pour les scènes d'action. Les déplacements les plus minimalistes à l'image sont souvent le fruit d'un travail rigoureux. Être en mouvement, jouer une chorégraphie au milimètre près, c'est une sensation fantastique pour un acteur.
Suivez-vous un régime particulier ?
J'ai dix ans de kickboxing derrière moi. Forcément, ça donne confiance en soi. Mais pour le film, j'ai pris du poids et du muscle. Pas tant pour être crédible dans les scènes d'action que pour sentir dans mon corps que j'étais capable de le faire.
Maintenant que je ne travaille plus, je mange ce que je veux, je ne fais plus vraiment attention à moi. Certains acteurs cultivent leur corps 24/24 pour la bonne marche de leur carrière. C'est le diktat hollywoodien numéro 1 : là-bas, les producteurs aiment
vous faire croire que vous ne trouverez pas de travail à moins d'être en super forme physique. Moi, je ne le fais que par intermittence, quand un film l'exige. Je me remettrai en condition physique pour le prochain. Je vais courir et reprendre le kickboxing à la rentrée...
B.R.