CONNECT SAVANNAH (ETATS-UNIS) - 30 octobre 2012
Here Baby Here

Michelle Monaghan vient en ville au milieu d’un planning de tournage chargé.


L’une des rares actrices qui a partagé la vedette avec Tom Cruise (M:I3), Michelle Monaghan préférerait sans doute que vous la connaissiez de ses rôles moins connus mais plus difficiles, comme la fille troublée issue de la petite ville dans Kiss Kiss Bang Bang, ou la détective dans le drame policier bostonien de Ben Affleck Gone Baby Gone.

La native de l’Iowa de 36 ans vient à Savannah pour accepter un Spotlight Award et pour présenter le dernier film dont elle est la vedette, Tomorrow You’re Gone, dirigé par David Jacobsen (qui sera également là). Nous avons parlé récemment avec Michelle de ce film et de ses nombreux autres projets.

Vous avez été vraiment occupée ! Vous avez un nombre incroyable de films qui vont sortir dans les deux prochaines années.
Cela a été une année très chargée, et une année très enrichissante. Mais certainement une année chargée ! J’ai fait des choses que je n’avais jamais faites avant, des choses un peu plus difficiles et complexes. Des choses dont j’espère apprendre quelque chose.

Quels en sont les points forts ? Il y a bien sûr Tomorrow You’re Gone que vous présentez ici.
J’ai travaillé avec David Jacobsen sur ce film, dont j’aime le travail depuis que j’ai vu Dahmer. J’aime vraiment son style cinématographique et sa façon de raconter. Il fait un véritable travail d’étude des caractères, avec des personnages vraiment uniques. C’est difficile à trouver de nos jours.
Ensuite, il y a Penthouse North. Je joue une femme aveugle. C’est un thriller avec Michael Keaton. Joseph Ruben est vraiment bon pour diriger ces rôles, il est vraiment très habile avec ces scènes pleines de tensions, il a réellement réussi son coup.
Puis j’ai trouvé du temps pour faire une petite comédie ! J’ai trouvé un excellent petit scénario appelé Gus et je suis dedans avec Radha Mitchell. Il vient d’être soumis à Sundance. C’est vraiment un personnage drôle à jouer, quelqu’un qui ne filtre rien. C’est très thérapeutique de se comporter de cette façon ! Je suis une maman maintenant, alors je dois tout filtrer, même si je ne suis pas toujours couronnée de succès ! (Rires)
Et puis il y a Fort Bliss, un film dont je suis extrêmement fière. C’est un film indépendant, un très petit film sur un médecin militaire de retour d’Afghanistan qui essaye de renouer avec sa famille. C’est une histoire vraie sur ce par quoi nos soldats doivent passer.

Il semble que vous avez spécialement choisi des rôles qui sont très éparpillés, aussi différents les uns des autres que possible.
C’est toujours un de mes objectifs. Ce métier est inconstant, je dois vous dire. Mais j’aime tellement ce travail, j’aime les opportunités qui m’ont été offertes jusqu’ici. J’ai envie de continuer ainsi aussi longtemps que je le peux, et pour cela, je dois me montrer sage, je dois choisir des rôles qui sont différents et qui me mettent au défi. Il y a un grand nombre de rôles mais il faut creuser et être patient, et j’ai découvert qu’on les trouve le plus souvent dans les films indépendants. Ils ne sont peut-être pas toujours très lucratifs mais ils peuvent incroyablement et profondément enrichissants.

Diane Lane est également au festival. Bien sûr, elle est presque devenue le poster pour les actrices d’Hollywood vieillissant gracieusement. En êtes-vous à un point où vous êtes inquiète sur l’apparente rareté des bons rôles pour les actrices au fur et à mesure qu’elles vieillissent ?
J’adore Diane Lane ! Je suis une grande admiratrice. Oui, j’ai fait beaucoup de rôles de femme ou de petite amie. Je ne veux pas jouer le même personnage encore et encore. En quoi je trouve que, dans les films indépendants, les personnages, qu’ils soient des hommes ou des femmes de n’importe quel âge, ont des histoires plus intéressantes, qu’il y a des histoires fascinantes dans les rôles qui sont complexes et ont plein de niveaux.

Vous avez joué dans le Gone Baby Gone de Ben Affleck, un film fantastique. Il a encore soufflé tout le monde avec Argo. Qu’avez-vous appris de Ben ? Il est plutôt talentueux.
Qui l’eut cru ? (Rires) Il est incroyablement brillant. Ce qui m’a le plus frappé dans son travail sur Gone Baby Gone est comme il est expert dans tous les départements de la réalisation, pas seulement le travail avec les acteurs, ce a quoi il est déjà bon. Il a une connaissance profonde de la photographie, la production, le design. Et bien sûr, ça aide si vous travaillez dans votre propre jardin. Les gens réclamaient de faire partie de ce film. Les gens dans les quartiers de tout Boston ont apporté un fond extraordinaire à l’histoire. Ben a également été très intelligent sur les projets qu’il s’est choisi. C’est un grand acteur, un excellent réalisateur, et il aura bien sûr une longue carrière devant lui, peu importe celle qu’il poursuivra.

Dites-nous en plus sur Tomorrow You’re Gone.
Il a une qualité très unique, très européenne, c’est mystérieux et les personnages sont très mystérieux. Il y a deux personnages qui sont un peu perdus dans leurs vies et qui cherchent une résolution à qui ils sont et où ils vont. C’était une occasion excellente de travailler avec Willem Dafoe. Je suis très excitée à l’idée de le présenter à Savannah – je pense que c’est l’endroit parfait pour ce film. Il y a quelque chose de spécial à propos de la musique, également, la bande son est vraiment unique. Il y a beaucoup de musiciens de la Nouvelle Orléans, il y a une qualité très sudiste.

Votre personnage Florence Jane ressemble à une Manic Pixie Dream Girl. Êtes-vous familière avec ce terme ?
Non !

C’est un terme scénaristique pour un personnage féminin sexy, original, à l’esprit libre qui agit comme le catalyseur pour le protagoniste masculin.
C’est elle ! (Rires) Elle a une qualité très éthérée à son sujet, aucun intérêt pour le monde. Mais elle est aussi débrouillarde. Ouais, elle est définitivement le catalyseur.

Avec tous vos films indépendants, vous devez bien apprécier le circuit des festivals.
J’aime beaucoup les festivals. C’est plein de vraies personnes, et vous avez de vrais fans – un public réel – qui viennent voir ces films. C’est génial de s’asseoir et de regarder un film avec un public qui est excité par un réalisateur ou un acteur en particulier. Vous avez cette énergie qui entoure le film. Et particulièrement dans le cas du Festival de Savannah, vous avez des étudiants désireux d’apprécier un film, qui veulent aller dans la réalisation de films. Je me considère moi-même comme une étudiante du film, vraiment. C’est comme être avec les siens. C’est tellement excitant pour moi, les luttes, les défis, les triomphes.


Par Connect Savannah.
Traduction par Anarya pour Sublime-Michelle.net.


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